Les sargasses fléau économique majeur

Les tourismes qui se détournent, les pêcheurs qui ne peuvent plus mener à bien leurs activités : Dans toute la Caraïbe  et jusqu’à Cancun au Mexique, les algues sargasses représentent  non seulement un fléau environnemental mais aussi paralyse l’économie.

Menace pour la santé des habitants, véritable cauchemar  pour les professionnels du tourisme, les sargasses ont déjà fait perdre cinq millions d’euros aux entreprises locales.

Les sargasses un enfer au paradis

Aux Antilles, lorsqu’on interroge les habitants, personne ne sait qu’en reviendront les algues brunes. Leur retour est guetté par ces derniers, comme s’il s’agissait de l’un de ces cyclones annuels annoncés par Météo France 48 heures à l’avance. La différence entre les deux phénomènes c’est que les habitants ne sont pas surpris par les cyclones qui vont et viennent chaque année. En effet, avec les sargasses il faut s’attendre à vivre un enfer. Même pas le temps de se préparer à cette éventualité si ce n’est d’accepter qu’elles s’installent aisément.

Une mission interministérielle et après ?

Fin janvier, une mission interministérielle s’est rendue dans les Antilles françaises avec pour objectif de trouver des solutions durables pour résoudre de façon définitive ce phénomène. Cependant depuis cette visite en grande pompe aucunes de ces solutions n’a vu le jour. Effectivement des acteurs locaux ont été fort en proposition mais rien jusqu’à présent n’a réellement été mis en place.

Apparu en 2011, les algues sargasses avaient élus domicile durant seulement trois mois. Personne ne s’attendait à ce retour en force à la rentrée de septembre 2014.  Depuis cette date fatidique les échouages n’ont jamais cessés. Les brigades vertes qui ont été mis en place par la population elle-même qui en avait clairement ras le bol de cette situation ne peuvent plus répondre efficacement à ces échouages massifs sur les côtes. Evidemment, ce ne sont pas leurs petites mains et leurs pelles personnelles qui vont réussir à résorber le problème.

Cinq million d’euros de perte pour les entreprises

Du côté des entreprises, Plus précisément en Guadeloupe, tiers des entreprises déclarent en pâtir. Ils estiment avoir subi une perte de près de cinq millions d’euros au premier semestre 2015. Ces chiffres sont le résultat d’une étude réalisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie des Îles de Guadeloupe (CCI IG). Quatre professions sont durement touchées par les sargasses.

Parmi eux des restaurateurs, des sociétés de location de bateau de plaisance, hôteliers et marins pécheurs sont les plus impactés. La détérioration des machines industrielles ou encore le système de climatisation défaillant causée par les sargasses dégageant une odeur nauséabonde touchent à la fois la santé des habitants mais en plus à la capacité de détruire indirectement des composants électroniques.

Face à ce fléau, une dizaine d’entreprises ont du fermer temporairement et deux licenciements ont été prononcés. Les 424 entreprises interrogées sont réparties sur quinze communes de l’archipel guadeloupéen. Les plus touchées : les îles des Saintes, de Marie-Galante et de la Désirade ; et les communes de Petit-Bourg, Goyave, Petit-Canal, Gosier, le Moule, Sainte-Anne et Saint-François. Ces villes sont les plus attractives économiquement.

55 chefs d’entreprises ont constaté également une dégradation de leur image auprès de leur clientèle qui ne supportent plus en toute légitimité l’odeur qui émane des sargasses. Selon l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) le gisement d’algues est de 60.000 tonnes par an pour la Guadeloupe.

Sargasses: Beaucoup d’idées peu de solutions !

Il coule de l’encre depuis que les autorités locales et nationales ont décidé de prendre à bras le corps le problème des Sargasses ! Les scientifiques, les ingénieurs ou plus communément les « Géo trouvetou » se sont rendus en Préfecture pour trouver LES SOLUTIONS ou plutôt présenter leurs INNOVATIONS en ce qui concerne les sargasses qui ne veulent vraiment pas nous dire « bye bye ».

Cependant ces idées vont-elle rester au stade des idées ? Ne faudrait-il pas sortir de la Caverne pour justement exposer les idées au soleil afin de les rendre concrètes ?

France Antilles le Quotidien Local nous explique cette rencontre :

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Communiqué de presse sur les Sargasses

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Basse-Terre, Capitale. Lundi 18 janvier 2016. CCN. Dans le cadre du protocole Sargasses signé le 20 juin 2015, l’Etat, l’ADEME, la Région Guadeloupe et le Conseil Départemental ont décidé de lancer un appel à projets afin d’identifier des solutions de moyen et long terme à la problématique sargasses. Complémentaire avec celui lancé en Martinique par l’ADEME en janvier 2015, il s’est clôturé le 12 octobre 2015.

L’appel à projets avait pour objectif d’identifier des techniques innovantes pour optimiser la collecte des sargasses et valoriser le gisement.

 En Guadeloupe 37 dossiers ont été déposés. Le comité de sélection s’est réuni à deux reprises pour retenir 14 dossiers parmi les plus pertinents : 6 sur la collecte des algues (systèmes de confinement et détournement des radeaux de sargasses ; système de pompage des algues ; équipement mobile de pré traitement des algues ; engin amphibie de manutention …), et 8 sur la valorisation (intégration des algues dans des filières locales de production, études du potentiel des sargasses dans le domaine de la cosmétique, de l’agroalimentaire, de l’énergétique, de la chimie verte ou encore l’alimentation animale…).

Parmi les projets retenus, 12 sont portés par des entreprises privées (dont 11 localisées en Guadeloupe), 1 projet est porté par une collectivité locale, et 1 par un établissement public de recherche.

Le 21 janvier 2016, à 9h00, à la préfecture de Basse-Terre , en présence de Jacques Billant, Préfet de la région Guadeloupe, l’ADEME présentera l’ensemble des projets retenus en Guadeloupe et en Martinique ainsi que les résultats des premiers retours d’expérience.

 

La mission sargasses activée !

Trois experts ont été envoyés par le gouvernement pour « étudier concrètement quel dispositif  peut-être crée pour faire face au phénomène des algues brunes ». Les experts ont jusqu’à mars pour proposer leur rapport. Cette décision de déléguer des experts a été prise par le ministère de l’Ecologie, de l’Agriculture ainsi que la ministre des Outre-mer.

D’une pierre deux coups, ce sont deux missions d’études qui sont arrivées aux Antilles pour trouver des solutions concrètes au problème récurrent des sargasses. Depuis 2011 les algues brunes peinent à trouver leur place au paradis. Enfin ! diront les habitants qui attendent des mesures drastiques pour virer de leurs plages et de leurs vies surtout, ces algues sargasses qui ont carrément pris leur aise et pullulent sur le sable blanc et chaud. Sacrilège pour le littoral antillais voire caribéen tout entier !

Tristan Florenne (inspecteur général de l’administration de la mission sargasse), sait combien les habitants attendaient une prise en main définitive pour résorber ce problème des algues sargasses et tente de justifier ce retard local à en croire ces propos « Depuis Paris, nous ne sommes pas restés inactifs. Car avant de venir ici, nous tenions à observer ce qui se faisait en Bretagne afin de bénéficier de 15 ans d’expérience dans le traitement et le ramassage des algues. » 

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L’etape Bretonne, selon nos sources correspondrait au travail qui a été commencé par la start up : Algopack qui elle a déjà commencé un travail efficace pour rendre les algues une véritable opportunité écologiquement parlant. en effet, l’objectif d’Alopack est de fabriqué du plastique composé 100% d’algues et biodégradable au bout de 12 semaines, contrairement au plastique tiré du pétrole qui disparait au bout de 500 ans ! Une performance qu’il ne faut pas négliger vu les retombées environnementales qu’elle peut apporter.

Si cela peut servir à cette société, un convoi rempli d’algues est prêt à partir pour les livrer en urgence ! Car, ce n’est pas ce qui manque ici !

La mission interministérielle n’est pas venue pour profiter des plages et d’autres extras touristiques du bassin antillais. Elle a seulement 10 jours pour visiter les terrain, faire des déplacements et des rencontres avec les acteurs locaux qui travaillent de leur côtés sur la question.

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La mission est bien consciente de l’enjeu caribéen qui se joue autour  des sargasses. Elle a effectivement rendue une visite de travail à l’ambassade  Saint Lucien afin de connaitre les solutions de ces îles qui sont aussi touchées par ce phénomène. Ce passage dans les contrées anglophones de Sainte Lucie est évidemment utile et va permettre de rallier les forces  pour être plus compétents et prendre le problème à-bras-le-corps face à une telle invasion.

Il est temps d’agir face à cette problématique majeure qui touche l’ensemble de la Caraïbe.

 Selon le magazine d’information (France-Antilles),Du côté des expériences déjà testées et jugées intéressantes, les experts semblent en avoir également glanés.

Les sargasses utilisées pour du Compost?

L’heure n’est plus au malaise mais à la recherche d’une solution durable pour vivre avec ce fléau qui sévit depuis trop longtemps. À Saint Martin le groupe Ecosite fait naître dans ses locaux une idée sans doute révolutionnaire…
Depuis plusieurs années, l’Ecosite des Grandes Cayes fabrique du compost à partir de déchets verts, de boues de stations d’épuration ainsi que de vidanges de fosses septiques et de bacs à graisses. Désormais au milieu de ce mélange particulier s’ajoute un apport de 10 % de sargasses. Cette composition de ce mélange organique est pour l’heure la meilleure solution pour résorber l’évasion de sargasses.
 Depuis le début du ramassage des sargasses à Saint Martin, la société à déjà reçu 200 tonnes d’algues brunes dans ces locaux. Grâce aux brigades vertes présentent sur l’île l’opération fut un franc succès pour l’entreprise mais pour le plus grand bien des touristes qui ont vu les plages dégorgées de l’espèce envahissante.
C’est quoi un bon compost?
« Pour un bon compost il faut que le ramassage soit manuel ou mécanique, il est important que les sargasses soient correctement égouttées et séparées du sable avant qu’elles n’atteignent le site des Grandes Cayes. Sur place, les algues continuent à être égouttées à l’air libre pendant un mois, puis elles entament un processus de huit semaines de compostage. Dès janvier, après réception des résultats d’analyses de l’équilibre carbone/azote (C/N), Verde-SXM commercialisera son compost et son mix à base de sargasses ».

Apports sales : 150 euros par tonne
« Le directeur d’exploitation de Verde-SXM est exaspéré et met en garde les usagers : « Pour que le compost soit propre, arrêtez de balancer des plastiques et des bouteilles en verre avec les déchets verts. Dès janvier, on va commencer la chasse. On va taper dans le portefeuille. Tous les apports sales seront facturés 150 euros la tonne. Si tout le monde fait n’importe quoi, on ne va pas y arriver. Donc il va falloir mettre en place le tri à la base. Mieux c’est trié et moins c’est cher ! Je ne peux pas sortir les bouteilles une par une dans le compost, alors que c’est facile de ne pas en mettre. Il faut éduquer les gens. » Jean-Pierre Tey fait allusion en particulier aux entreprises d’entretien d’espaces verts et à leurs employés. »

la revue des sargasses

 

Les sargasses sont un fléau qui touchent l’ensemble des Antilles…. autant vous dire que cela ne plait pas. Les réseaux sociaux sont devenus le journal intime des habitants qui ne savent plus quoi faire…..

« Algue brune puante » dit-elle alors que nous pouvons la croire

regardez la vidéo…l’odeur pourrait même traverser votre écran…

Les observateurs décrivent les sargasses comme une catastrophe sanitaire et environnementale

Que fait l’Etat concrètement ?  En faite, nous avons découvert que les deputés établissent entre eux un dialogue de sourd  à l’ Assemblée Nationale…

Alors les habitants prennent les choses en main…

En effet, plusieurs petits groupes volontaires se sont formés pour éviter l’asphyxion !

Mais après l’échouage, elles sont encore la! elles se font un bronzage qui risque de durer une petite éternité…

Ironie du sort, elles font fuir les touristes !

Comment valoriser les algues brunes?

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ramassage de sargasses

 

 

L’année 2014, est sans doute celle où les plages des Caraïbes ont amassé le plus de sargasses. Un phénomène qui ternit la beauté de ces îles et peut à long terme impacter sur la santé des populations.L’envahissement est tel qu’il dépasse l’entendement. Une question se pose aujourd’hui : Comment tirer parti de ces tonnes algues qui s’échouent chaque année sur les plages ?

 

Les sargasses ne sont pas prêtes d’abandonner les plages et continueront de perturber le quotidien des habitants. Selon des scientifiques canadiens qui ont étudié durant plusieurs années le phénomène, il y a de fortes chances que les sargasses se reproduisent en raison de la destruction des écosystèmes qui bloquaient l’accès au nutriment ( ? quels nutriments) des sargasses et les empêchaient de se développer. Les îles de l’arc antillais, et les côtes mexicaines doivent désormais vivre avec ces algues brunes. Mais en faisant un certain nombre de recherches, j’ai découvert que les sargasses pourraient se transformer en une véritable aubaine.

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Gosier (Guadeloupe)

Pour l’alimentation…

Sur la planète, les algues sont cultivées et exploitées, pourquoi ne pas le faire avec les sargasses ?

Justement, l’algue est un aliment riche en sels minéraux, en vitamines et en protéines. Sachez que nous en mangeons régulièrement par exemple dans nos pâtisseries préférées …

Les médecins ont su trouver un bénéfice naturellement médical

En médecine, des espèces de sargasses sont également cultivées et utilisées en photothérapie. En effet, les médecins chinois ont pris l’habitude de les prescrire en poudre afin de soigner le goitre qui est l’augmentation anormale de la glande thyroïde. Les patients reviennent chaque fois les féliciter cette trouvaille.

Hawaiian spirulina powder spilling of a plastic measuring scoop, wooden background

Et si on transformait les sargasses en plastique ?

Les échouements de sargasses ont permis aux agriculteurs Bio de la Martinique d’utiliser les algues brunes en tant qu’engrais, ou encore en insecticides. L’entreprise « Algopack » fabrique du plastique à base d’algues.

Les ingénieurs bretons ont valorisé les déchets de Sargasse en Biomatériaux. L’idée serait de produire un élément naturel au plastique composé à 100% d’algues et 100% biodégradable. Une vraie bénédiction pour les Caraïbes ! La Guadeloupe durement touchée réfléchit depuis un moment à cette valorisation. Qu’en est-il de son projet ?

Sargasses en Guadeloupe : Valorisation d’une espèce invasive

Le syndicat mixte d’électricité de la Guadeloupe (Sy.MEG) a débuté son projet avec Evergaz (ex-Holding Verte) qui proposera la production de biogaz à partir d’algues sargasses.

En préalable, un cabinet d’étude, Ledjo Energie, a réalisé une étude de faisabilité de ce projet d’utilisation des algues sargasses en vue d’une production d’énergie. Les avantages mis en avant : la valorisation des boues d’épuration et des déchets agricoles et organiques de l’île, la possibilité de produire plus de 6 GWh (unité de mesure de l’énergie) d’électricité verte. Sans compter que l’algue brune est un engrais naturel potentiellement générateur d’emplois. Ce projet est d’abord prévu sur une année, pour tester la méthanisation et vérifier les quantités de sargasses recyclables chaque année. Une initiative qui plaît aux autres îles touchées dont la Martinique.

processus de méthanisation

 

L’engagement de L’Etat

Dans un communiqué de presse paru le 26 novembre, La ministre des Outre-Mer Georges Pau-Langevin a évoqué les pistes potentielles pour valoriser les algues brunes. Les sargasses pourraient être exploitées dans l’agriculture (compost) ou dans la production d’électricité. Parmi les nombreuses pistes, une est née aux Etats-Unis : il s’agit de mélanger d’algues et de sable pour lutter contre l’érosion des plages. Une excellente idée qu’il faudrait adopter quand on voit la disparition totale de l’historique plage des Salines en Martinique il y a deux jours (lien). La pertinence de ces idées est étudiée en ce moment par des groupes de travail. Il serait temps de mettre réellement en place ces solutions, car malheureusement. Le temps presse et les sargasses s’installent davantage dans la vie des habitants. Pour le pire pour l’instant, bientôt peut-être pour le meilleur.

 

 

Sargasses sur mer

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Au large de la Désirade, archipel de la Guadeloupe

Depuis 2011, les sargasses ont envahi la Caraïbe. Elles ont fabriquées d’immenses bancs d’algues brunes particulièrement sur l’ensemble de l’arc Antillais. Aujourd’hui, il s’agit d’un phénomène qui affecte essentiellement la Côte-au-vent des îles, c’est-à-dire la façade orientale.

 

D’où viennent ces algues brunes ?

Selon les scientifiques ces algues brunes  proviennent de la fameuse mer des Sargasses qui semble être victime de tous les maux. Les chercheurs ont découvert également  une autre piste qui est au Nord des Antilles, connue depuis des milliers d’années pour ces algues qui auraient échouées  dans les mers de la Caraïbe par des courants modifiés.

Mais des études satellitaires américaines menées en 2014 ont démontré que ce nouvel arrivage de l’épisode sargasses provient du Nord-Est du Brésil, a quelques kilomètres de l’embouchure de l’Amazone. Sans certitudes,les scientifiques ont avancé l’hypothèse que la prolifération des sargasses dans cette zone et le dérèglement climatique sont intimement liés.

La déforestation,la pluie intensive,  l’agriculture acharnée, les nitrates,les phosphates atterrissant dans le fleuve qui les déversent par la suite  dans la mer favorise la recrudescence de l’espèce. Ce phénomène est aussi présent au large de la Sierra Leone et du Bénin. Ces nutriments naissants permettent aux algues végétaux de se nourrir et donc de se développer.

chargées de phosphates et de fer les brumes de sables sont également un des aspects  non négligeable qui pourrait expliquer ce phénomène. la mutation de sargasses dans ces eaux a-t-elle un rapport direct avec le réchauffement climatique?

Peut on y voir les premières conséquences du réchauffement climatique ?

En vue de la COP21, la question se pose. Dans leur diagnostic, les climatologues n’ont pas épargné les Outre-Mer. Leur prédiction ne s’adressait pas uniquement à une partie du monde  « quand la fonte des glaciers modifiera le Gulf Stream nous ne serons pas au bout de nos surprises ». Cette vision alarmiste peut-être rejetée mais l’accroissement  soudain des sargasses dans la Caraibe laisse perplexe, et il en devient impossible de ne pas rapprocher ce développement nocif au réchauffement imminent de la planète. Rappelons qu’elles sont le fruit de mouvements courantologiques anormaux. Elle représente désormais une vraie catastrophe écologique impactant  à la fois sur l’économie de ces territoires et la santé de ces habitants.

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Sargassum muticum
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Sargassum natans(gauche) Sargassum fluitans (droite)

Le Sargassum fluitans s’accroît et se divise au large contrairement au Sargassum muticum qui s’enracine dans les eaux profondes. Elles forment des tapis denses et épais.  Leur couleur varie du jaune-marron au marron foncé quand elles sèchent sur les plages. C’est le nouveau combat de ces îles affectées par la sargasse qui à leur grand désarroi voient les touristes désertés plages, restaurants et d’autres activités touristiques.Un désastre.

Histoire des Sargasses

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La Sargasse, est un genre d’algues brunes de la famille des « Sargassaceae ». L’espèce peut atteindre jusqu’à 12 mètres de long.

Ils existent deux types de Sargasse celle qui se fixe au fond par un thalle dit « coriace » et une autre qui vit parfois de manière flottante principalement dans l’Océan Atlantique.

Quand elles se rencontrent, elles se forment par multiplication végétative. C’est un végétal solide dérivant à la texture rugueuse et un mucus un peu collant (protecteur contre les ultraviolets solaires). C’est cela qui crée les amas flottants adaptés aux courants marins, et aux mouvements de houle. Ces masses dérivantes et importantes sont le refuge de nombreuses espèces marines qui sont pour beaucoup inconnue.

Saviez-vous que la mer des Sargasses existe ?

D’une longueur de 3200 km et d’une profondeur de 7000m, la mer des Sargasses se situe dans l’Océan Atlantique Nord. Bien qu’elle soit bordée par les îles des Bermudes, la mer des Sargasses est à l’antipode de toutes les mers du Globe car, ses côtes sont quasi-inexistantes. Son nom lui a été attribué car des algues brunes dites « Sargassum » y flottent et s’accumulent en surface.

Mais alors d’ou vient le mot « Sargasse » ?

Il vient de l’italien « sargazzo » qui signifie épave.

Découvert par Christophe Colomb, la mer des sargasses laissa le navigateur pensif qui y nota la recrudescence des végétaux qui y flottaient de façon constante à la surface de l’eau. Pour lui cette présence signifiait la proximité d’un continent. Le navigateur et son équipage mirent trois semaines à traverser cette mer, à une vitesse de 3km/h. Une vitesse de croisière lente causée par l’immense tapis d’algues qui recouvraient la mer.

 

Une invasion inquiétante Et lourde de conséquences

Invasives, les Sargasses présentent un taux de reproduction élevé, un taux de croissance rapide et une forte capacité de propagation.

En effet, les morceaux découpés par les hélices fabriquent de nouvelles algues qui ont l’art de dériver sur de longue distance.

Lorsqu’elles se reproduisent hors de leur biotope d’origine, les Sargasses deviennent très vite problématique.

À titre d’exemple, le « Sargassum muticum » a été implanté en Europe par le Japon suite à l’importation d’huîtres. L’espèce invasive s’est retrouvée alors dans les îles britanniques plus précisément dans l’île de Wight et c’est donc à partir de cet endroit qu’elle a survolé le monde entier avec le transport des huîtres japonaises dans plusieurs parties du monde dont en France. Hors de son champ d’origine elle forme de vastes étendues d’algues qui font disparaître des espèces locales, étouffent des aires de plongées, gênent la pêche et piègent des débris…

Depuis 2011, les Antilles françaises font face à une invasion de cette algue qui se métastase dans ces belles eaux. Ce phénomène à un impact péjoratif sur l’économie puisque certaines plages sont interdites à la baignade et touche le tourisme principale source économique de la Caraïbe. C’est également un problème de santé publique. Les populations se plaignent de plus en plus d’irritation des yeux, de la gorge, ainsi que des nausées. Enquête sur un phénomène qui déstabilise.